abituellement, le bijou a vocation à être rangé et dissimulé dans un écrin lorsqu’il n’est pas ou plus porté. Le design des écrins ou des présentoirs sont souvent mortifère, avec l’utilisation de matières non durable et pas du tout responsables, comme la mousse, plexiglass les tissus et le simili cuir tous issues de la pétrochimie.

A contre courant, ici, l’idée est de donner autant de valeur au bijou qu’au réceptacle afin qu’ils puissent former à eux deux une sculpture et montrer que le bijou peut prendre un autre sens lorsqu'il est placé dans un univers qui lui correspond. La finalité est de stimuler l’imaginaire de celui qui le regarde, offrir un voyage d’immersion au coeur de l’objet et de ce qu’il évoque.
Le réceptacle peux être posé ou bien fixé au mur comme un tableau à contempler.

Des morceaux de ferrites aimantés ont été travailler comme des pierres bruts afin de maintenir la bague dans la position souhaitée. Cela amène un caractère malléable à l’oeuvre et propose une expérience sensorielle tout en préservant sa dimension fonctionnelle.
Au delà d’être un apparat, auparavant, la fonction du bijou était de protéger du mauvaise oeil, d’amener de bonnes énergies.

Black Garden cherche aussi à réincarner ce pouvoir de protection du bijou dans la maison et à mettre en avant sa dimension symbolique. Dans le cas d’un bijou ayant appartenu à un défunt par exemple, le statut du réceptacle devient intéressant car il permet de faire perdurer le souvenir de la personne dans le temps.

La réalisation de cette pièce a permis de croiser mes savoir-faire de joaillerie avec ceux de l'orfèvrerie traditionnelle, la forge de l'acier damassé et la technique de dessin japonaise Suminagashi.
Il est le fruit d’un long travail de recherche et de collaboration avec le Japon initié depuis 2016 lors de ma résidence à la Villa Kujoyama.