Phum Baitang – qui veut dire ‘village’ en Khmer – est situé dans une zone peu urbanisée, sur un site de 7 hectares qui ne présentait pas de caractéristiques particulières. Notre premier travail a donc été de créer une topographie qui permettait à la fois de dégager les grandes lignes de force du proj

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et et de traiter le problème de l’évacuation des eaux pluviales, dans ce terrain sujet à des inondations pendant la saison des pluies. Nous avons choisi de réaliser un champ de rizière, légèrement en creux, au cœur du projet qui permet de récupérer les eaux de pluies. Autour de ces rizières nous avons aménagé les différents bâtiments en ‘clusters’ volontairement denses tout en maintenant de vastes zones de végétation directement au contact de ceux-ci. Cela permettait de réduire les zones construites, de renforcer la sensation d’espaces privés, et de mettre ainsi l’architecture et le paysage sur un pied d’égalité.

Les bâtiments sont conçus très simplement. Nous avons souhaité faire référence aux maisons paysannes, avec leurs volumes simples sur pilotis et leurs terrasses accolées. Les espaces sont sobres, vastes et toujours ouverts vers le paysage. Nous avons décliné un langage architectural empreint du local, tout en travaillant sur le contact avec la nature. Ainsi la baie vitrée de la chambre est un pan de mur qui s’escamote pour ouvrir sur la végétation. Les espaces de vie extérieurs sont conçus comme tels, on y dîne, lit, on s’y prélasse ou on y travaille. L’attention au détail est totale, puisque nous avons aussi conçu les intérieurs, les mobiliers… jusqu’aux poignées de porte en bronze. Cette déclinaison du concept dans sa totalité créé l’identité du lieu, avec des références à la culture Khmer. Nous avons voulu créer un hôtel où le luxe résidait plus dans l’immersion culturelle locale que dans l’apparat.

Crédit photos © Alex Teusher

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