Jardin à la rue propose une vision pour l'avenir oú le jardin et la biodiversité deviennent les éléments structurels de la rue : des stations de lagunage longent les trottoirs, les plantes aquatiques prennent possession de l'espace urbain, créant une barrière de protection naturelle entre automobiles

...

et piétons. Les lampadaires photovoltaïques se métamorphosent en "citernes-baobab" pour récolter et stocker les eaux de pluie. Les citadins circulent au dessus d'un tapis enherbé oú, seules les extrémités des pousses chatouillent les pieds dénudés... Les liants à base d'algues remplacent le bitume ; des lames de sol composites issues de rebus industriels recyclés constituent une zone de circulation piétonne. Des plantes grimpantes caduques tapissent les stores participant ainsi à la régulation de la température dans les habitats.

Le Baobab
Ce lampadaire autonome éclaire le trottoir et la rue grâce à ses feuilles en panneaux photovoltaïques alimentant des leds. De plus, sa base volumineuse permet de stocker un minimum de 500 litres d’eau issus des gouttières et de la station de lagunage ensuite redistribués aux plantes environnantes. Enfin il accueille des plantes d’alpage et de cueillette qui colonisent les trois branches.

Les stores caducs
Des stores végétalisés symbolisant l'emplacement de chaque fenêtre d'appartements ont été ajoutés à ce nouvel environnement urbain. Ils sont recouverts de plantes caduques tapissantes et grimpantes dont on exploite le cycle naturel. En été, la végétation s'empare des stores offrant de l'ombre, tandis qu'en hiver elle disparaît pour laisser entrer la lumière et la chaleur. Les stores végétalisés permettent également aux habitants ne disposant pas de balcon ni de jardin d'avoir de la végétation à proximité et de récolter mûres ou kiwis depuis leur fenêtre.

Le trottoir
L'objectif est de proposer une vision différente de nos rues actuelles grâce à l'utilisation d'un matériau totalement recyclé et recyclable, UPM ProFi Deck. Ces lames en composite (mélange de copeaux de bois, papier et de plastique provenant du surplus de production complexes d'auto-adhésifs se posent de la même manière qu'un plancher en bois. Elles ne sont pas glissantes et s'entretiennent facilement. Cette alternative offre une nouvelle possibilité de dessiner au sol nos espaces urbains par le biais par exemple de calpinages tressés.

La pelouse
La pelouse, déjà présente en ville, pourrait l'être davantage et de manière plus accessible si elle résistait au piétinement des usagers. Ici, des caillebotis placés en suspension au dessus du gazon offrent une solution permettant aux piétons d'y accéder sans l'abîmer. Cet aménagement contribue au renouveau du paysage urbain grâce à ces rubans verts qui peuvent désormais venir rythmer toute la ville.

Le lagunage
Le long des trottoirs et de la rue, des stations de lagunage permettent de développer un écosystème autonome et de traiter les eaux de ruissellement. L'eau provenant de la rue et des gouttières n'est donc plus évacuée dans les égouts, mais est directement dégrillée, filtrée, et épurée avant d'être réutilisée par les plantes environnantes. Des plantes aquatiques et épuratrices habituellement peu présentes en milieu urbain prennent alors possession du paysage et créent une barrière naturelle entre piétons et voitures.

Read more
Next project by Germ-Studio / Germain Bourré